Monday, November 5, 2007

Monter l'avenue et descendre sa côte

il suffirait d'un mot, un mot, la valise trouvée, bouclée, c'est pour toi, et toi tu ne sais pas ce que ça veut dire, deux mois, toi et moi, non pas deux mois, mais toi et moi. Et puis la mer efface sur le sable, et puis le sable efface la mer, le sel qui jaunit tes cheveux, tes demies rides au coin des yeux. En ville, on ne sait pas ce que veut dire le sable et toi si t'as cinq minutes, tu te demanderas si le sable est de trop, peut-être cette ville fantôme se rappellera à ton souvenir, cette ville fantôme qui garde ses bibliothèques ouvertes jusqu'à dix heures, ses stations de bus de retour jusqu'à tout le temps, et moi je ne pourrais plus passer devant le théâtre, du jus de pamplemousse aux hanches, et quand il n'y aura plus de solution que de foutre la moquette en l'air, j'irai, je pleurerai, las, las d'avoir aimé -
et d'avoir perdu.

Monter sa côte et descendre l'avenue

toi t'es là, la nuit n'a pas été le désastre promis, en tout cas toi t'es là, et t'arrives à t'en convaincre. En brouette, on charrie des inepties passe-silence, à pied, on court porter l'évangile d'une matinée, assis on creuse, assis, on creuse ses méninges, tiens ; clique ici, clique là, démène-toi : moi je reste du côté des pumpkin loukoums. Et c'est déjà plus que beau, plus que parfait, que je t'écoute, dis.
Des rendez-vous de peu, des rendez-vous du rien s'annulent et s'effacent d'un sourire passé antérieur. 40 days, dit encore Matt Elliott.
40 days.